Le choc est rude pour les supporters haïtiens. En clôture de la deuxième phase des éliminatoires de la zone Concacaf pour la Coupe du Monde 2026, Haïti a essuyé une lourde défaite face à Curaçao (5-1), mardi soir. Une déroute qui résonne comme une véritable humiliation pour les Grenadiers, battus par une sélection issue d’un pays de seulement 193 000 habitants.
Ce revers, le premier sous la direction du sélectionneur français Sébastien Migné depuis sa nomination il y a un peu plus d’un an, jette une ombre sur les espoirs et la dynamique bâtie autour de l’équipe nationale. Si la qualification pour la troisième phase était déjà acquise pour les deux nations, l’enjeu restait de taille : la première place du groupe C. Et à ce jeu, c’est Curaçao qui s’est imposée avec brio et autorité.
Haïti, pourtant riche d’un vivier de talents évoluant dans divers championnats à travers le monde, n’a jamais semblé en mesure de rivaliser avec l’intensité et l’organisation des Curaçaolais. Le score parle de lui-même : cinq buts encaissés, une défense dépassée, et une attaque impuissante. L’unique but haïtien n’aura été qu’un maigre lot de consolation dans une soirée cauchemardesque.
Au-delà du résultat, c’est surtout la manière qui inquiète. Présentée par le staff comme une répétition générale avant la Gold Cup 2025, cette rencontre a laissé entrevoir de profondes lacunes tactiques et mentales chez les Grenadiers. La claque reçue face à une petite nation insulaire relance les interrogations sur la capacité de la sélection haïtienne à franchir un palier, malgré les discours ambitieux de la Fédération et de son encadrement.
Le tirage au sort de la troisième phase des éliminatoires, prévu ce jeudi 12 juin à 19h, pourrait réserver de nouveaux défis de taille à Haïti. Mais après une telle déconvenue, c’est surtout une introspection urgente qui s’impose. L’heure est grave, et la réaction devra être à la hauteur de la gifle reçue.
Mardoché D’Août