Quelle école est encore debout, dans l’aire métropolitaine ? Il y a une semaine, nous avons répertorié la liste des institutions publiques perdues, dans le dédale de l’insécurité infernale.
Nous nous étions arrêtés à 102. Sans exhaustivité, nos lecteurs ont continué, eux-mêmes, à faire l’exercice. Nous les remercions vivement. Dans l’intervalle, il y a de nouveaux déplacés, c’est le cas la Caisse d’Assistance sociale (CAS), aujourd’hui, SDF. Ou d’autres, comme la DGI, qui se déplacent, par anticipation, prétextant une panne technique. En bon responsable, ils agissent, par prévention. Puisqu’ils hument déjà la fureur des gangs, ne pouvant pas les repousser ni les neutraliser. C’est pas leur boulot.
Mais, quand est-il des écoles et universités privées? Que sont-elles devenues ? Territoires perdus, ou institutions à l’abandon? L’école devrait être un lieu protégé, un sanctuaire. Pareil pour une bibliothèque, un musée et tant d’autres institutions, érigées comme ligne rouge dans les pays en guerre. Même dans les périodes les plus sombres de notre histoire, ces lieux sont sensés protégés.
Cependant les « nouveaux révolutionnaires en pantoufles » en ont cure de l’existence des écoles et des universités. Ils s’en foutent de l’année scolaire bâclée. Comme dans des situations normales, les haïtiens s’adaptent. Plusieurs responsables sous-louent leurs établissements avec des institutions, nouvellement arrivées, obligées de se déplacer à cause de l’insécurité.
Pendant que d’autres, tout carrément, sont hébergés par des bons samaritains, quand elles ne s’insèrent tout simplement dans autres institutions scolaires et universitaires.
La liste est très longue. Leur statut varie d’école déplacée, re-localisée, ré hébergée…Quand elles ne sont, uniquement, disparues de la carte scolaire, devenue un lointain souvenir…
Bref, il faut un nouvel aménagement du parc scolaire pour retrouver l’adresse de certaines écoles, dans l’espace urbain de Port-au-Prince.