WASHINGTON.— Le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé, mercredi 4 juin, une mesure de restriction interdisant l’entrée sur le territoire américain à des ressortissants de douze pays, parmi lesquels figure Haïti. Cette décision, effective à partir du 9 juin, a été justifiée par le besoin de protéger le pays de potentiels « terroristes étrangers », à la suite d’une attaque récente survenue dans l’État du Colorado.
Dans une déclaration vidéo diffusée sur X, Trump a affirmé que l’attaque survenue à Boulder, une localité du Colorado, mettait en lumière les « dangers extrêmes » posés par les ressortissants étrangers ne bénéficiant pas d’un contrôle adéquat. « Nous ne voulons pas d’eux », a-t-il déclaré.
Les auteurs de l’attentat ont fait usage d’engins explosifs contre des participants d’une marche en soutien aux otages israéliens, faisant douze blessés. L’agresseur, un homme de 45 ans, a été interpellé et doit être traduit devant la justice pour des charges comprenant des crimes motivés par la haine et des tentatives d’assassinat.
Selon les médias américains, cet individu se trouvait sur le sol américain de manière illégale, son visa de touriste étant expiré, bien qu’il ait sollicité l’asile et obtenu un permis de travail. Une tragédie qui vient durcir l’administration Trump vis-à-vis des ressortissants étrangers, faisant écho des politiques migratoires qu’il avait mises en avant lors de son précédent mandat (2017-2021).
Les pays visés par cette interdiction incluent non seulement Haïti, mais également l’Afghanistan, le Myanmar, le Tchad, la République démocratique du Congo, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen.
Parallèlement, sept autres nations, à savoir le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela, sont également concernés par ces mesures restrictives.
Trump a souligné que ces mesures sont de caractère préventives. Elles avaient permis d’éviter des attaques ayant eu lieu en Europe, soutenant qu’une immigration ouverte en provenance de pays qu’il juge « non contrôlables » serait dangereuse pour les États-Unis.
Par cette mesures, le président Trump cherche à rassurer une partie de l’électorat américaine inquiète des menaces terroristes, tout en soulevant des controverses quant aux implications humanitaires de telles décisions, agitant à nouveau le débat sur l’immigration et la sécurité nationale.