Les États-Unis annoncent ce 22 juillet leur retrait de l’UNESCO, accusant l’agence onusienne de promouvoir des politiques “woke” et de soutenir des positions jugées hostiles à Israël. Une décision, déjà prise en 2017 sous le même président, qui marque une nouvelle rupture avec le multilatéralisme. Le retrait sera effectif le 31 décembre 2026.
Rebelote. Le président américain Donald Trump a de nouveau décidé de retirer les États-Unis de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), a annoncé ce mardi 22 juillet 2025 une porte-parole de la Maison-Blanche. Cette décision, officialisée par le département d’État américain, prendra effet à compter du 31 décembre 2026.
Cette décision s’inscrit dans une politique de désengagement des institutions internationales déjà amorcée lors de son premier mandat. En 2017, Donald Trump avait ordonné un premier retrait des États-Unis de l’UNESCO, invoquant une supposée partialité anti-israélienne. Ce retrait avait pris effet en 2018, avant que son successeur Joe Biden ne décide de réintégrer l’organisation en 2023.
Cette fois, l’administration Trump va plus loin dans ses critiques. Dans une déclaration au New York Post, Anna Kelly, porte-parole adjointe de la Maison-Blanche, a dénoncé “le soutien de l’UNESCO à des causes culturelles et sociales ‘woke’, qui divisent et qui sont totalement en décalage avec les politiques de bon sens pour lesquelles les Américains ont voté en novembre”. Elle affirme que Donald Trump “fera toujours passer l’Amérique en premier” et n’engagera son pays que dans des organisations “alignées avec les intérêts nationaux”.
Parmi les reproches formulés par Washington figure également l’admission de “l’État de Palestine” comme membre à part entière en 2011, une décision qualifiée de “hautement problématique” par les autorités américaines. Cette reconnaissance aurait, selon elles, contribué à la diffusion de discours hostiles à Israël au sein de l’organisation.
La directrice générale de l’UNESCO, la Française Audrey Azoulay, a réagi dans un communiqué en déclarant : “Si regrettable qu’elle soit, cette annonce était attendue et l’UNESCO s’y est préparée”. Elle a rappelé que l’organisation reste déterminée à poursuivre son mandat de coopération internationale.
Créée en 1945 au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’UNESCO est chargée de promouvoir la paix par le biais de l’éducation, de la science, de la culture et de la communication. Son siège est situé à Paris.
Peu après son retour au pouvoir en janvier 2025, Donald Trump avait signé un décret ordonnant sous 90 jours un audit du soutien américain à diverses agences onusiennes, en vue de recentrer la politique étrangère américaine sur ses “intérêts stratégiques”.
Ce retrait marque un nouveau tournant dans la relation des États-Unis avec le système des Nations unies et confirme la volonté du président Trump de redéfinir les contours de l’engagement international américain.
Avec Franceinfo