Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a rencontré, ce 4 octobre 2025, les familles des policiers morts dans l’exercice de leurs fonctions. Au cours de cette cérémonie, des kits scolaires ont été remis aux enfants des défunts, en signe de reconnaissance et de solidarité nationale.
Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé s’est rendu, ce samedi 4 octobre, à la Direction générale de la Police nationale d’Haïti (PNH) pour honorer la mémoire des policiers tombés en service et rencontrer leurs familles. Une initiative empreinte d’émotion et de solidarité, visant à témoigner la gratitude de l’État envers ceux qui ont sacrifié leur vie pour la sécurité du pays.
Lors de la cérémonie, la Primature a distribué des kits scolaires aux enfants des policiers disparus. Un geste que le Chef du gouvernement a présenté comme un « symbole de reconnaissance et d’amour de la Nation envers ses héros ».
Dans son allocution, Alix Didier Fils-Aimé a salué le courage et le sens du devoir des agents de la PNH, tout en réaffirmant la volonté du gouvernement de rester aux côtés de leurs familles. Il a également rappelé la détermination de son équipe à rétablir l’ordre et la sécurité sur tout le territoire national et à conduire le pays vers des élections libres, honnêtes et démocratiques.
Cependant, au-delà de l’émotion suscitée par cet événement, des voix s’élèvent au sein même de la Police nationale. Des agents dénoncent leurs conditions de travail précaires et réclament de meilleures considérations. Certains membres de la 34e promotion affirment n’avoir jamais perçu leurs salaires depuis leur graduation — plusieurs d’entre eux seraient même décédés sans avoir reçu le moindre paiement.
Recevoir un kit scolaire, certes, mais qu’en est-il du suivi réel des enfants de ces policiers disparus ? Leur scolarité sera-t-elle assurée jusqu’à la fin de leurs études ? Autant de questions qui restent, pour l’instant, sans réponse.
Pour certains observateurs, cette initiative de la Primature relève davantage d’un geste symbolique ou d’un « show médiatique » que d’une politique durable de soutien aux familles des policiers tombés. Ils soulignent que sans un engagement concret et continu, ces actions risquent de rester sans effet à long terme.
Sicot Saxely


