La politique migratoire lancée par le président Luis Abinader a d’énormes conséquences sur le fonctionnement des industries en République dominicaine. Ce week-end, le président de l’Association des industries de la République dominicaine (AIRD), a dénoncé le mode de déportation appliquée par le gouvernement dominicain. Julio Brache plaide en faveur de la régularisation des migrants haïtiens arguant que leurs expulsions ont un impact négatif sur plusieurs secteurs productifs.
« Au lieu des déportations massives menées par le gouvernement, il serait mieux et plus pratique de régulariser les migrants sans papiers liés au secteur du travail », préconise Brache, encourageant les autorités au niveau de la migration à utiliser les données biométriques, d’empreintes digitales et de photographies, en vue de délivrer des permis de travail aux migrants haïtiens. Ces derniers, dit-il, pourront traverser légalement la frontière pour venir travailler en territoire dominicain pour ensuite rentrer chez eux.
Les nouvelles mesures adoptées par les autorités dominicaines affectent grandement les secteurs de la construction, de l’agroalimentaire dans certaines régions du pays
Plus d’un million de migrants haïtiens, en situation irrégulière, ont été expulsés du pays entre 2016 à Avril 2025 selon la direction générale de la migration. Depuis le mois d’octobre 2024, le président dominicain a ordonné l’expulsion de 10 000 haïtiens par semaine.
L’AIRD regroupe plus de 200 industries, appartenant à 23 sous-secteurs, qui sont directement liés au développement économique de la République dominicaine qui évoluent notamment dans l’alimentation, les boissons, les plastiques, les textiles, les mines, l’énergie, le ciment et la construction.
Gedeon Delva


