Le Canal de Panama, véritable pivot du commerce mondial, vient de changer de main. Après des mois de tensions et d’accusations, les intérếts chinois se retirent au profit d’un consortium américain mené par BlackRock, dans une opération d’envergure à 22,8 milliards de dollars. Cette acquisition marque une victoire stratégique pour les États-Unis, et surtout pour Donald Trump, qui n’a jamais caché son intention de reprendre le contrôle de cette artère vitale du commerce international.
Le Canal de Panama, long de 83 km, est un passage crucial du commerce international. Chaque année, plus de 13 000 navires y transitent, représentant 5 à 6% du commerce mondial. Pour les États-Unis, c’est une infrastructure vitale : les deux tiers des marchandises qui passent par le canal sont destinées au marché américain.
Loin d’un affrontement militaire, c’est par une OPA (Offre Publique d’Achat) d’envergure que BlackRock, accompagné de Global Infrastructure Partners et Terminal Investment, a évincé la société hongkongaise CK Hutchison. L’accord permet aux Américains de prendre 90 % des ports de Cristobal et Balboa, situés aux extrémités du canal, tout en mettant la main sur 80 % d’une holding, gérant 43 ports et 199 quais dans 23 pays.
Officiellement, CK Hutchison justifie cette cession par des raisons purement commerciales, et le gouvernement panaméen assure qu’aucune pression politique n’a été exercée. Pourtant, il est difficile d’ignorer les récents propos de Trump, qui déclarait, il y a un mois: « Nous allons le reprendre, quelque chose de très puissant va se passer. »