En 2019 le conseil supérieur du pouvoir judiciaire a lancé un processus pour recruter des magistrats pour intégrer le système judiciaire haïtien, en particulier la justice de paix dans le grand sud et le grand Nord. Depuis l’aboutissement de la phase d’inscription à l’achèvement de la formation d’une soixantaine de magistrats, le processus de leur nomination est bloqué.
Lors d’une interview exclusive accordée à notre rédaction, l’un des participants ayant franchi toutes les étapes exigées par le conseil, Me Sanon Moïse, a dénoncé l’attitude du CSPJ dans le cadre de ce dossier.
Selon lui, le conseil ne manifeste aucune volonté pour faire aboutir le dossier. Car dit-il, d’autres personnes référées par des hommes politiques sont déjà nommées, à lorsque eux qui ont suivi toutes les exigences et obligations ont vu leurs dossiers
encore en souffrance.
Me Moïse souligne, pour être éligible, il a fallu avoir au moins 5 ans d’expérience dans l’exercice de la profession d’avocat. Les hommes de lois concernés ont rempli cette formalité et ont suivi une formation, sous la direction du CSPJ, pendant plus d’un mois à l’école la magistrature. Depuis lors, ces avocats, detenteurs à présent d’un certificat livré par l’école de la magistrature, leur accordant le titre de magistrat, attendent encore leur nomination.
« Nous avons entrepris plusieurs démarches au près du CSPJ, nous avons écrit le ministère de la justice. Jusqu’à date les dossiers sont encore enfermés dans les tiroirs », a fait savoir Moïse.
Il invite alors le CSPJ, les autorités de l’exécutif à prioriser la compétence et à accélérer le processus de nomination de ces magistrats aux fins de remplir les postes vacants dans les différents tribunaux de paix du pays.


