Port-au-Prince, le 18 août 2025.-
Les signataires de l’Accord Karibe ont lancé ce lundi un cri d’alarme contre le gouvernement et le Conseil présidentiel de transition (CPT), qu’ils accusent d’être les complices actifs de l’effondrement du pays.
Selon Me Edouard Saint-Fleur, le Premier ministre n’a ni la volonté, ni l’intégrité pour affronter la crise. « Ses liens directs avec des criminels connus prouvent qu’il est devenu le garant politique des gangs qui contrôlent aujourd’hui des pans entiers du territoire national », estime Saint-Fleur.
Pendant que les quartiers brûlent et que les familles croupissent sous les tentes, privées de nourriture et d’eau potable, le gouvernement pactise avec les bourreaux du peuple, affirme le dirigeant politique.
Il déclare que « L’accord du 3 avril 2024 est mort et enterré, incapable d’ouvrir la voie à des élections libres et à un vrai retour à l’ordre constitutionnel ».
Un autre responsable, Boisrond Emmanuel Jr, accuse sans détour que Alix Didier Fils-Aimé et des membres du secteur privé comme les véritables architectes du chaos. Ce sont eux les parrains de la misère et de l’insécurité qui ravagent la nation.
Boisrond exige la révocation immédiate du Premier ministre, mais aussi l’arrestation et le jugement de ces responsables de crimes contre le peuple.
Pour Me Abel Loreston, le constat est sans appel : le gouvernement et le CPT sont les fossoyeurs de la République. « Leurs mains sont tachées du sang des innocents. Leur maintien au pouvoir n’est rien d’autre qu’un défi lancé à la dignité nationale », a-t-il fait savoir.
C’est pourquoi il appelle à une insurrection populaire pacifique, une mobilisation générale du peuple haïtien, le vendredi 22 août 2025, devant la Primature et la Villa d’Accueil, pour exiger : le départ immédiat du gouvernement du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, la dissolution totale du CPT, la fin de l’impunité et le jugement des complices du système criminel.