L’Accord Karibe accuse le CPT et le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé d’être responsables de la violence et de l’insécurité en Haïti. Le mouvement dénonce l’utilisation des gangs armés pour maintenir le pouvoir. Il rejette toute élection dans ce contexte et réclame une refondation complète du système politique. L’Accord appelle la population à se mobiliser pour exiger le départ de cette structure gouvernementale.
Lors d’une conférence de presse donnée ce jeudi 23 octobre 2025 à Delmas, les membres de l’Accord Karibe ont dénoncé la gouvernance du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, qu’ils accusent d’être à l’origine de la montée de la violence et de l’insécurité dans le pays. Le regroupement politique appelle à une mobilisation nationale pour renverser ce qu’il qualifie de “pouvoir illégitime” et plaide pour une refondation complète du système politique haïtien.
Selon les responsables de l’Accord, le pouvoir actuel aurait “délibérément choisi de s’appuyer sur les gangs armés pour maintenir son contrôle politique”. Ils affirment que les actes de kidnapping, de pillage, de meurtre et de destruction se sont multipliés sous cette gouvernance, touchant particulièrement les départements de l’Ouest, de l’Artibonite et du Nord.
L’Accord Karibe rejette toute idée d’élections dans le climat actuel, jugeant impossible la tenue d’un scrutin libre et crédible “tant que la corruption, la violence et l’impunité règnent au sommet de l’État”. Le mouvement exige la Tabula Rasa, c’est-à-dire une refondation complète des institutions et du système politique haïtien, et propose l’installation, à compter du 7 février 2026, d’un nouveau gouvernement bicéphale reposant sur la légitimité populaire et la justice sociale.
Dans la perspective d’un éventuel gouvernement post-7 février, l’Accord Karibe se déclare farouchement opposé à la participation de toute formation politique ayant contribué, selon lui, à la mise en place de l’actuel gouvernement de transition. Sont notamment cités Fanmi Lavalas, l’Accord Montana, Pitit Desalin, ainsi que d’autres structures jugées complices de “l’échec de la transition”.
Par ailleurs, l’Accord Karibe appelle tous les regroupements et mouvements qui s’opposent à l’actuel pouvoir à rejoindre la mobilisation sur le macadam pour exiger le départ de cette structure gouvernementale “qui, jusqu’à présent, a failli à sa mission principale : rétablir la sécurité et organiser des élections crédibles”.
“Le peuple haïtien n’a plus rien à attendre de ceux qui le trahissent. L’heure est venue de reprendre notre destin en main”, conclut le communiqué lu à la presse.
Alors que le Gouvernement met le cap sur les élections, nombreux sont ceux qui estiment impossible la tenue d’un scrutin dans les quatre mois restant avant le 7 février, alors que l’insécurité continue de sévir dans le pays.
La rédaction

