Par Jean Wesley Pierre
PONT-SONDÉ, Haïti – le dimanche 30 novembre 2025 — La localité de Pont-Sondé, dans le département de l’Artibonite, est de nouveau sous l’emprise de la terreur. Depuis vendredi soir, des bandits assiègent la zone, provoquant un nouveau mouvement de désespoir parmi les habitants qui se sentent abandonnés par les autorités.
Face à la recrudescence des attaques, la communauté a lancé un SOS désespéré. Les résidents dénoncent l’absence des forces de l’ordre pour les protéger et neutraliser les criminels qui opèrent en toute impunité. « Les habitants se sentent abandonnés et dénoncent l’inaction des autorités policières, accusées de n’avoir pris aucune mesure pour neutraliser les criminels », rapporte un témoin sur place.
Le traumatisme du 4 octobre 2024
Cette nouvelle vague de violence réveille le traumatisme encore vivace du 4 octobre 2024, date à laquelle plus de 70 personnes, dont 10 femmes et 3 nourrissons selon un rapport de Nations Unies, avaient été massacrées à Pont-Sondé lors d’une attaque similaire. Plus d’un an après ce drame, la population constate amèrement que l’insécurité persiste, malgré les promesses des autorités.
Une indignation générale
L’avocat et figure politique bien que décrié, André Michel, par la voix du collectif SDP et des signataires de l’accord du 21 Décembre, dénonce cette violence dans le département de l’Artibonite, il a relayé l’appel au secours des habitants. « Les gangs criminels de Gran Grif ont mis de l’eau dans les yeux de la population de Pont-Sondé hier soir. Nous demandons à la PNH de prendre ses responsabilités. Nous ne sommes pas en dialogue avec les gangs. Pas d’amnistie pour les gangs », a-t-il déclaré sur son compte X, anciennement Twitter.
Alors que la crise sécuritaire s’aggrave de jour en jour, la population de Pont-Sondé, comme beaucoup d’autres à travers le pays, attend toujours que l’État assume son rôle régalien fondamental : protéger la vie et les biens de ses citoyens.


