Dans une note publiée ce 17 novembre, l’ancien président Jocelerme Privert dresse un constat alarmant de la situation du pays et appelle à restaurer paix, sécurité et stabilité.
À l’occasion du 222e anniversaire de la bataille de Vertières, soit 18 novembre, Jocelerme Privert a rappelé que cette date est « au cœur de notre identité nationale » et demeure « une source d’inspiration dans notre quête de paix, de stabilité, de justice et de progrès ».
Revenant sur sa transition en 2016, il affirme avoir servi la République dans un contexte « marqué par le risque du chaos ». Malgré « l’hostilité et l’incompréhension » de certains acteurs politiques, il a mené sa mission « avec détermination ».
Neuf ans plus tard, l’ex président constate, avec amertume, « la persistance des mêmes défaillances » et un pays frappé par « l’insécurité généralisée », « la pauvreté dégradante » et « l’incertitude du lendemain ». Il observe une capitale « sous la menace des gangs » et un aéroport international abandonné « depuis plus d’une année ».
Il désigne comme fléaux « la corruption, la contrebande, les trafics d’armes, de stupéfiants et d’organes humains », appelant à une lutte « rigoureuse et impartiale » contre l’impunité.
L’ancien président souligne l’urgence de rétablir la légitimité constitutionnelle : Haïti « aura vécu six ans sans Parlement fonctionnel » en janvier 2026. Il estime indispensables des élections « crédibles, transparentes et honnêtes » pour doter le pays de dirigeants « intègres et expérimentés ».
Enfin, il invite la population à renouer avec l’esprit de Vertières : « L’Histoire nous appelle à redevenir ce peuple debout et indomptable. Que chacun d’entre nous choisisse la République. »
Ce message survient à un moment où un calendrier et un décret électoral sont en circulation. Toutefois, les doutes émergent quant aux véritables objectifs prévus qui peuvent être difficiles à atteindre en raison de la dégradation de la situation sécuritaire.
La rédaction


