TABARRE, Haïti.— La Police Nationale d’Haïti (PNH) a annoncé une offensive les 7 et 8 novembre en réponse à une menace des gangs «400 Mawozo» et «Chen Mechan» dans la zone de Tabarre. L’intervention, conduite par la Direction Départementale de l’Ouest 2 (DDO-2), a permis de reprendre le contrôle du Carrefour Marassa et du pont de Tabarre, un point stratégique qui avait été sous pression des groupes armés ces derniers jours.
Selon les informations communiquées par la Direction de Communication de la Police (DICOP), l’opération a donné lieu à de violents affrontements. Au moins trois individus présentés comme membres de gangs ont été abattus, plusieurs autres ont été blessés, et un véhicule utilisé par les assaillants a été saisi.
Des tirs sporadiques et explosions ont été signalés dans les zones environnantes, alors que les groupes armés tentaient d’opérer des diversions pour détourner l’attention des forces de l’ordre vers d’autres secteurs. Malgré ces manœuvres, la PNH affirme que la situation est désormais sous contrôle.
La circulation a pu être rétablie sur le pont de Tabarre, un axe vital pour les déplacements entre plusieurs communes de la région métropolitaine.
Dans son communiqué, la Police Nationale d’Haïti réitère son engagement à protéger la population et à écarter toute menace. Elle appelle également les habitants à faire preuve de vigilance et à éviter la zone pendant les opérations de sécurisation en cours.
Cette nouvelle offensive s’inscrit dans un contexte de lutte intensifiée contre les groupes armés qui continuent d’imposer leur loi sur plusieurs territoires, perturbant la libre circulation, la sécurité publique et les activités économiques.
Il est à noter que, depuis plusieurs semaines, des rumeurs persistantes avaient fait croire que les terroristes visaient d’attaquer une nouvelle fois la base CBIM, située à Clercine. Ce commissariat a déjà fait l’objet de multiples assauts des bandits qui ont tenté en vain d’en prendre le contrôle.
Il faut souligner également que les bandes ont pillé des maisons dans la zone de Sainte Hélène, située non loin du quartier Butte Boyer et le pont de Tabarre. Ils ont également emporté tout ce qu’ils trouvent sur leur passage. Tard dans l’après-midi du dimanche 9 novembre, les riverains entendaient encore des détonation d’armés automatiques.
Jean Mapou


