La Force de Répression des Gangs (GSF) est désormais en action en Haïti, succédant à la Mission d’Appui Multinationale à la Sécurité (MMAS). Sa mise en place a été autorisée par la Résolution 2793 du Conseil de sécurité des Nations Unies pour une période initiale de 12 mois. La GSF prévoit un effectif de 5 500 membres et 50 employés civils pour lutter contre les gangs et protéger les infrastructures essentielles. Pour l’instant, aucun nouveau déploiement n’a été effectué et les effectifs restent ceux de l’ancienne mission.
La GSF a publié sa note de presse le mercredi 15 octobre 2025, confirmant le début officiel de ses opérations. Elle intervient avec un mandat renforcé, incluant la conduite d’opérations basées sur le renseignement, la protection des aéroports, ports, hôpitaux et écoles, ainsi que le soutien à un accès humanitaire sans entrave. Elle peut agir de manière indépendante ou conjointement avec la Police nationale d’Haïti (PNH) et les Forces armées (FAd’H), tout en respectant le droit international et les normes des droits humains.
Un élément central de la mission est la création du Bureau d’Appui des Nations Unies en Haïti (UNSOH), qui doit fournir un appui logistique, médical et opérationnel. Cette structure devrait être pleinement fonctionnelle dans six mois et soutiendra la GSF dans l’exécution de ses opérations sur l’ensemble du territoire.
Comme mentionne la note, à ce jour, les patrouilles continuent sans interruption dans des zones sensibles comme le centre-ville de Port-au-Prince, Téléco, Kenscoff, Furcy et Petit-Rivière de l’Artibonite. La mission s’appuie pour l’instant sur le personnel hérité de la MMAS, et aucun renfort supplémentaire ni nouvelle livraison de matériel, en dehors des véhicules blindés récemment fournis par les États-Unis, n’a encore été déployé.
La GSF affirme sa volonté de renforcer la sécurité nationale, de protéger les populations et d’assurer la continuité de ses opérations tout au long de son mandat. La transition rapide depuis la MMAS se veut transparente et vise à éviter tout vide sécuritaire exploitable par les gangs criminels.
Est-ce que cette mission atteindra l’essor espéré ? Toutefois, des critiques ne manquent pas de survenir à la venue de cette nouvelle force étrangère en tenant compte des échecs d’anciennes missions à l’instar de la MMAS.
La rédaction


