Plus de huit millions d’électeurs incrits sur les registres électoraux, ont participé à l’élection présidentielle au Cameroun afin d’élire un nouveau chef d’état.
Selon des observateurs, la journée du scrutin s’est déroulée dans un climat empreinte de sérénité. Plusieurs représentants de diverses structures engagées dans la surpervision et l’observation ont témoigné l’ambiance du vote, tout en comfirmant que la sécurité et le respect des droits des électeurs ont été garantis tant qu’à Yaoundé, Douala, entre autre.
Entachées de nombreuses irrégularités
La presse locale et internationale ont constaté que des électeurs ont eu de sérieuses difficultés, à trouver leurs bureaux de vote, où leurs noms sont enregistrés sur les registres électoraux.
Avec douze candidats en lice, ces élections devraient marquer un tournant décisive dans la vie de la population estimée à un pourcentage de jeunes, très elevé. Parmi les candidats en course pour la présidence, figure le président sortant Paul Biya. Âgé de 92 ans, il est perçu comme l’un des plus grands favoris.
Considéré comme un élément suprenant à l’élection présidentielle de ce dimanche au Cameroun, Issa Tchiroma Bakary, 72 ans, avait décidé, en juin dernier, de présenter sa démission. Pourtant, il avait rejoint l’opposition, après vingt ans dans le giron présidentiel.
Maurice Kamto, opposant farouche au président Paul Biya, arrivé en deuxième position lors des élections présidentielles en 2018, s’est vu sa candidature, rejetée. Une décision prise par le Conseil constitutionnel Camerounais.
La situation socio-économique au Cameroun
Au delà des 43 ans de gouvernance de Paul Biya, un pourcentage considérable de Camérounais s’estiment désabusés par rapport à l’instauration du système Biya. Avec un taux de chomâge évalué à 35%, aujourd’hui, dans les plus grandes villes; la population fait face à la cherté de la vie. De plus, l’accès à l’eau potable, aux soins de santé et à une éducation de qualité, est très difficile.
Ces derniers mois, les acteurs de l’opposition ont capitalisé sur des problèmes jugés cruciaux, malgré que le niveau de frustration reste cartonné à travers les médias et réseaux sociaux.
Certaines organisations de renommée internationale, notamment Human Rights Watch (HCR), expriment une vive inquiétude, en ce qui a trait à la crédibilité du processus électoral, suscitant un engouement du côté de l’opposition, déterminée à remporter le scrutin.
Entre frustration, et tension politique, une grande partie de la population Camerounaise a vécu depuis 1982 sous l’air de Biya, qui a toujours râflé les élections à plus de 70 % durant.
En fin d’après midi du dimanche 12 octobre, les centres de votes ont procédé immédiatement au dépouillement, en attendant la publication des résultats.
Jacques Innocent


