Dans un communiqué publié vendredi 3 octobre 2025, le Hamas a annoncé être disposé à libérer l’ensemble des otages israéliens, vivants comme morts, afin de mettre un terme à la guerre à Gaza. Mais le mouvement islamiste conditionne ce geste à un retrait total des forces israéliennes de l’enclave et à la mise en place d’un accord global de paix basé sur la proposition de l’ancien président américain Donald Trump.
Le Hamas affirme sa volonté « d’entamer immédiatement des négociations par l’intermédiaire de médiateurs » pour discuter des modalités de l’accord. Le groupe armé s’est également dit prêt à confier l’administration de Gaza à une autorité indépendante de technocrates palestiniens, sur la base d’un consensus national et avec l’appui du monde arabe et islamique.
Un plan de paix controversé
L’initiative de Donald Trump, reprise dans ce contexte, prévoit la fin des hostilités, la libération des prisonniers palestiniens, l’augmentation de l’aide humanitaire à Gaza et le rejet du déplacement forcé des Palestiniens. Elle inclut aussi l’exigence israélienne du désarmement du Hamas, un point crucial que la déclaration du mouvement n’a pas abordé.
« Sur la base de la déclaration que vient de publier le Hamas, je crois qu’ils sont prêts pour une paix durable », a réagi Donald Trump sur sa plateforme Truth Social. L’ex-président a qualifié ce vendredi de « journée très spéciale, peut-être sans précédent », en remerciant des pays médiateurs comme le Qatar, la Turquie, l’Arabie saoudite, l’Égypte et la Jordanie pour leur rôle dans le processus.
Israël reste prudent
De son côté, l’armée israélienne a affirmé que la libération des otages n’interviendrait que lorsque « les conditions sur le terrain seront réunies », c’est-à-dire après un retrait partiel de ses forces aux lignes prévues dans le plan de paix. Israël poursuit actuellement son offensive dans la bande de Gaza, en s’approchant notamment de la ville de Gaza.
Vendredi, on estimait à 48 le nombre d’otages encore détenus dans l’enclave, dont une vingtaine seraient vivants. Parmi eux figurent deux Américains : Itay Chen, 19 ans, et Omer Neutra, 21 ans.
Deux ans après l’attaque du Hamas
Cette annonce survient à l’approche du deuxième anniversaire de l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, au cours de laquelle environ 1 200 Israéliens, civils et militaires, avaient été tués et plus de 250 pris en otages. Depuis, deux cessez-le-feu temporaires ont permis des échanges de prisonniers et de captifs, mais les combats n’ont jamais cessé.
Alors que le conflit entre dans sa troisième année, l’éventualité d’un accord global suscite à la fois espoirs et scepticisme. Le Hamas assure vouloir « contribuer de manière responsable » à un cadre national palestinien unifié, tandis que Donald Trump promet que « tout le monde sera traité équitablement ».
La rédaction
Avec Presse internationale


