PORT-AU-PRINCE.— Une fusillade a éclaté ce mardi à proximité de la base de l’Unité Départementale de Maintien de l’Ordre (UDMO), au Champs-de-Mars, cœur de la capitale. Selon plusieurs témoins, des individus lourdement armés, présentés comme affiliés à la coalition criminelle Viv Ansanm, ont ouvert le feu en direction d’une patrouille policière circulant sur la rue Capois.
La scène, particulièrement violente, a plongé la zone dans un climat de panique. Des dizaines de passants, surpris par les rafales, ont tenté de se mettre à l’abri dans les commerces et édifices avoisinants.
Encore des victimes parmi les civils innocents
Parmi les blessés figurent deux femmes: une marchande de jus et une citoyenne muette, toutes deux atteintes de plusieurs projectiles. Elles ont été rapidement transportées vers un centre hospitalier de la capitale pour recevoir des soins d’urgence. Leur état de santé n’était pas encore communiqué en fin de journée.
D’autres personnes auraient également été touchées ou victimes de traumatisme lors de la débandade provoquée par l’attaque, selon les premiers témoignages recueillis sur place.
Le centre-ville n’est définitivement pas sûr
L’incident survient dans un contexte marqué par une recrudescence des violences armées dans la capitale et ses environs. Les affrontements entre forces de l’ordre et groupes criminels se multiplient depuis plusieurs mois, notamment dans les zones stratégiques de Port-au-Prince.
Le Champs-de-Mars, espace public autrefois hautement symbolique, est régulièrement le théâtre de tensions entre la police et des groupes armés qui tentent d’affirmer leur présence à proximité des institutions publiques.
Au moment de la rédaction de cet article, aucune communication officielle de la Police nationale d’Haïti (PNH) n’avait encore été diffusée concernant le bilan précis de cette fusillade ni sur les mesures envisagées pour sécuriser le périmètre.
L’événement relance les inquiétudes des riverains et des commerçants de la zone, confrontés à une insécurité croissante qui perturbe leur quotidien.
Jean Mapou


