Le discours de S.E.M. Laurent Saint-Cyr devant l’Assemblée générale de l’ONU du 25 septembre 2025 appelle à une action internationale forte pour restaurer la paix en Haïti, menacée par la violence des gangs et une crise humanitaire grave. Il insiste sur la nécessité d’une coopération régionale, de sécuriser les frontières et d’avancer vers des élections libres malgré les défis sécuritaires. Saint-Cyr réclame aussi des réparations historiques et souligne l’engagement du Conseil Présidentiel de Transition à redonner espoir au peuple haïtien.
Devant l’Assemblée générale des Nations Unies, Laurent Saint-Cyr a porté la voix d’un peuple haïtien digne et résilient, confronté à une guerre dévastatrice entre gangs armés et population civile désarmée. Il décrit une situation dramatique: plus d’un million de déplacés internes, des quartiers rasés, des écoles fermées, des femmes et des enfants victimes de violences horribles, et un système sanitaire en ruines avec hôpitaux fermés et médecins fuyant. La faim et l’insécurité alimentaire sévissent, menaçant la survie de millions.
Le président du Conseil Présidentiel de Transition appelle la communauté internationale à ne plus rester silencieuse ni inactive face à ce « Guernica contemporain », situé à seulement quelques heures de vol des Amériques. Il exhorte à déployer sans délai une force multinationale robuste, dotée de moyens suffisants et d’un mandat clair, pour combattre efficacement les groupes criminels qui déstabilisent non seulement Haïti mais toute la région. Saint-Cyr souligne que ces réseaux mafieux transnationaux menacent la paix régionale et exigent une réponse globale, y compris des contrôles douaniers renforcés et un partage accru du renseignement.
Pour soutenir la restauration de la démocratie, il met en avant les progrès réalisés dans la préparation des élections, avec plus de 85% des centres de vote identifiés et une mobilisation importante du personnel électoral, malgré le contexte sécuritaire difficile. Il appelle à la solidarité internationale pour garantir la tenue d’élections libres, inclusives et crédibles, qui permettront au peuple haïtien de choisir ses dirigeants.
Au-delà de l’urgence sécuritaire et politique, Laurent Saint-Cyr insiste sur la nécessité d’une réponse humanitaire solide et d’un investissement durable dans le développement économique. Il présente la vision de deux pôles économiques majeurs, dans le Nord et le Sud, ciblant des secteurs stratégiques comme l’agroindustrie, le textile, l’énergie renouvelable et le tourisme, pour créer des emplois et combattre la pauvreté sur le long terme. Il réclame aussi le renouvellement de la loi HOPE/HELP et l’appui à des projets de rénovation urbaine pour sortir Haïti du cycle de l’aide d’urgence.
Enfin, il appelle la France et la communauté internationale à reconnaître et réparer l’injustice historique liée à la rançon imposée à Haïti après son indépendance. Il rend hommage à la diaspora haïtienne, partie intégrante du développement du pays, et souligne le besoin d’un traitement respectueux pour tous les migrants haïtiens dans le monde. Saint-Cyr conclut en affirmant que le silence devant cette crise serait une complicité, et lance un vibrant appel à agir ensemble pour la paix, la dignité et la prospérité en Haïti, dans les Caraïbes et pour l’humanité toute entière.
Chaque assemblée, chaque sommet, des appels à l’aide sont lancés au nom d’Haïti. Cependant, les lignes ne bougent toujours pas. Quelle solution ? Quand passera-t-on aux actes?
La rédaction

