Depuis l’escalade de la violence en Haïti, la crise économique et humanitaire ne cesse de s’aggraver. Les familles haïtiennes se trouvent en difficulté de répondre à leurs besoins quotidiens. L’une des couches de la société les plus touchés, les femmes. Face à leur situation, l’association culturelle des femmes en lutte( ACFEL) élève la voix et lance un cri en faveur de ces mères haïtiennes.
Dans une interview accordée à notre rédaction, la coordinatrice de l’association culturelle des femmes en lutte, Costarica Louis a présenté une situation critique, alarmante que connaissent les femmes du pays depuis les exactions des gangs.
«C’en est trop» a-t-elle lancé.
La réalité quotidienne de cette couche de la société est lamentable. Son quotidien est généralement marqué par la souffrance, le chômage, le desespoir et la douleur.
À cause de l’insécurité, les femmes ont tout perdu: Maisons, commerce, leurs biens etc. À ce stade elles ne savent quel saint se vouer.
« Nous sommes dépouillées, dépossédées, nous ne pouvons plus supporter ce mode de vie. C’est inhumain», a déclaré Mme Louis indiquant que « Nous sommes plus en mesure de répondre aux besoins de nos enfants », a-t-elle poursuivi. Elle exige que des actions concrètes et célères soient posées sans délai au profit des femmes.
Par rapport à la réouverture des classes, la coordinatrice interpelle le premier ministre, le ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle. « Les parents ont besoin de l’aide. Nombreuses femmes sont également pères et mères à la fois. Il faut tourner le regard vers elles», a lancé la coordinatrice.
Elle souligne également jusqu’à présent il y a des parents qui sont incapables de retirer le carnet de l’année dernière dans les écoles, voire préparer cette nouvelle année qui s’approche. « Il faut agir PM» , a-t-elle persisté.
Parallèlement, Costarica Louis demande au président du conseil présidentiel de transition de prendre toutes les mesures nécessaires pour rétablir l’ordre et la sécurité dans le pays.
«Cela doit être la priorité », a martelé attirant l’attention du président du conseil sur l’aggravation de la crise humanitaire, sécuritaire et économique. Mme Louis invite le pouvoir à agir vite et dans l’intérêt de la population qui est maltraitée, humiliée, au jour le jour.
Gedeon Delva


