PORT-AU-PRINCE.— La population haïtienne est de nouveau frappée par une tragédie. À Cabaret, le groupe criminel «Viv Ansanm» a perpétré un massacre d’une rare cruauté, emportant dans la violence aveugle des vies innocentes: femmes, enfants et familles entières. Un acte qualifié d’odieux, inhumain et révoltant par l’ancien ministre de la Santé publique et de la Population, Dr Duckenson Lorthe Blema, qui appelle à briser le silence et à exiger justice.
Un crime contre la nation
Pour Dr Lorthe Blema, il ne s’agit pas seulement d’un crime contre des individus, mais d’une attaque directe contre «la nation, notre humanité et notre avenir». Dans une déclaration solennelle, il interpelle la société haïtienne et la communauté internationale :
«Jusqu’à quand allons-nous tolérer que la terre de nos ancêtres soit souillée par la peur, la terreur et le sang?»
Refus de la banalisation
L’ancien ministre dénonce la passivité collective et le silence complice qui contribuent à l’enracinement de la violence en Haïti. «Nous disons NON à la banalisation de la violence NON à la complicité par le silence, NON à l’abandon des plus vulnérables», a-t-il martelé.
Pour lui, chaque vie arrachée par la barbarie de Viv Ansanm constitue une blessure infligée à tout un peuple, une atteinte à sa dignité et à sa cohésion sociale.
Appel à la justice et à l’action collective
La déclaration insiste sur la nécessité d’une réponse ferme: « Les responsables doivent être traduits en justice. La population civile doit être protégée. »
La mobilisation nationale et internationale doit devenir une urgence, selon les termes employés dans cette note. «À toutes les victimes de Viv Ansanm, nous ne vous oublierons pas. Votre sang crie justice, et votre douleur est celle de tout un peuple en quête de paix, de sécurité et de respect», pouvait-on lire
Un devoir de mémoire et de résistance
L’ancien ministre se veut également porteur d’un message d’espoir et de résistance: «Haïti ne mourra pas. La mémoire est une arme, l’indignation est un devoir, et l’action collective est la seule voie vers la libération», a écrit l’ancien ministre concluant sa note de dénonciation par un appel à l’unité et à l’action cotoyenne: «Nou tout nou kab vin viktim. Men ansanm nou kapab leve, kanpe, defann sa ki jis».
Jean Mapou


