Le président du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), Jean Joseph Lebrun, a effectué, ce vendredi, une visite au tribunal de première instance de Port-au-Prince. Cette démarche s’inscrit en vue de dresser un état des lieux du fonctionnement de l’institution et de préparer la prochaine rentrée judiciaire.
Au cours de sa visite, le président du CSPJ a rencontré le doyen, le greffier en chef et le commissaire du gouvernement, Me Cadet Roosevelt. Il a annoncé l’élaboration d’un bilan détaillé des activités du tribunal pour la période allant d’octobre dernier à aujourd’hui, bilan qui sera suivi d’une nouvelle évaluation au début de la prochaine année judiciaire.
Dans la même perspective, le président du CSPJ, a déclaré que la reprise des audiences correctionnelles, suspendues depuis plusieurs mois, interviendra « dans les meilleurs délais ». Ces audiences, qui se tiennent sans assistance de jury, sont essentielles au traitement d’un grand nombre de dossiers en souffrance dans le système judiciaire.
Le président du CSPJ a également réaffirmé l’engagement de son institution à soutenir le tribunal et le parquet dans l’accomplissement de leurs missions, promettant d’apporter « toute l’aide nécessaire » pour faciliter la bonne marche des activités judiciaires.
De leur côté, le doyen du tribunal, Bernard St-Vil, et le commissaire du gouvernement, Cadet Roosevelt, ont mis en lumière les difficultés matérielles auxquelles ils font face. Selon eux, l’espace actuel logeant le tribunal n’est pas adapté aux exigences de fonctionnement de l’institution ni à celui du parquet.
Malgré ces contraintes, ils assurent continuer à servir les justiciables avec les moyens disponibles, tout en lançant un appel pressant au CSPJ afin d’obtenir un appui concret pour le réaménagement et l’amélioration de l’espace de travail.
Cette visite marque un signal fort de la part du CSPJ dans un contexte où la justice haïtienne, fragilisée par des retards et des difficultés structurelles, est plus que jamais appelée à répondre aux attentes des citoyens.
Par Gesly Sinvilier


