Dans les couloirs de certains ministères, ou dans l’administration publique en général un refrain est présent sur les lèvres de plus d’un m, notamment des ministres : «lenteur dans les décaissements budgétaires». Ces derniers se plaignent et pointent du doigt, le ministère des finances.
La semaine dernière, le coordonnateur du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Monsieur Fritz Alphonse Jean, a publiquement, déploré la lenteur des décaissements concernant son “budget de guerre”. Ce qui a suscité des nombreuses réactions et des citoyens des questions.
Le ministère des finances, est-ce le principal responsable dans cette problématique?
Le ministère des Finances est le gardien des deniers publics et entité chargée de valider et d’exécuter les paiements. Avant toute dépense des documents doivent être bien preparés pour être soumis au Ministère. Des exigences de procédure, de transparence, de conformité sont à respecter. Ces mesures strictes visent à prévenir la mauvaise gestion et toute éventuelle corruption aprioris.
De l’avis de certains experts, «l’une des faiblesses structurelles de l’administration haïtienne réside, en effet, dans sa capacité limitée à rédiger des programmations et des justificatifs conformes aux exigences pour faciliter les dépenses publiques. Des dossiers, parfois sont incomplets, et/ou mal justifiés ou non conformes aux procédures établies. Cela entraîne une navette, des corrections répétées, sources de long retard.
Certains fonctionnaires de l’Etat, animés de l’esprit de corruption, cherchent à contourner les procédures déjà établies par les lois. Ils recourent à toutes sortes de manœuvres pour mener à bien leurs méfaits.
Soulignons que le ministère des Finances à l’obligation d’agir avec diligence et d’efficacité dans le traitement des dossiers. Toutefois, il ne porte pas l’entière responsabilité des retards de décaissements. Elle est partagée. Il faut rappeler sous l’administration Préval, des efforts avaient été faits pour réduire ces étapes et fluidifier les procédures. Malgré ces allègements, la bureaucratie haïtienne reste une source majeure de frustration.
Gedeon Delva