En Irak et au Liban les autorités s’inquiètent d’une menace pour la paix au Moyen-Orient.
L’Irak a pour sa part condamné les frappes américaines sur des sites nucléaires en Iran, y voyant une escalade militaire qui menace la sécurité et la paix au Moyen-Orient, et met gravement en péril la stabilité régionale.
«Les solutions militaires ne peuvent se substituer au dialogue et à la diplomatie», a plaidé le porte-parole du gouvernement irakien Bassem Alawadi, précisant que la poursuite des frappes conduirait à une escalade dangereuse dont les répercussions dépasseront les frontières de tout État.
Au Liban, le Premier ministre Nawaf Salam a déclaré que son pays devait se tenir à l’écart de cette escalade des tensions. «Il est de plus en plus important pour nous de respecter strictement l’intérêt national suprême, qui est la nécessité d’éviter que le Liban ne soit entraîné de quelque manière que ce soit dans la confrontation régionale en cours», a-t-il appelé sur X.
L’ONU déplore une dangereuse escalade
L’Organisation des Nations unies (ONU) a de son côté exprimé son inquiétude sur l’implication américaine dans le conflit au Moyen-Orient. «C’est une dangereuse escalade dans une région déjà sur la corde raide, et une menace directe à la paix et à la sécurité dans le monde», a déploré le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres.
Dans le reste du monde
Le Premier ministre britannique Keir Starmer déplore sur X une «situation au Moyen-Orient qui reste instable». «L’Iran ne peut en aucun cas être autorisé à développer une arme nucléaire et les États-Unis ont pris des mesures pour atténuer cette menace», estime-t-il pour autant en réaction aux frappes américaines.
En Asie, le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a indiqué qu’il allait tenir une réunion d’urgence ce dimanche avec ses principaux ministres, selon Associated Press. Même chose en Corée du Sud.
En Australie, un responsable gouvernemental a déclaré avoir clairement indiqué que le programme nucléaire et balistique iranien constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales.
«Nous prenons note de la déclaration du président américain selon laquelle l’heure est venue de faire la paix», ajoute-t-il.
Le ministre néo-zélandais des Affaires étrangères, Winston Peters, a exhorté, pour sa part, toutes les parties à reprendre les négociations, s’inquiétant de ce qu’il considère être la crise la plus grave à laquelle il ait été confronté. «La diplomatie apportera une solution plus durable qu’une nouvelle action militaire», soutient-il.
Jean Mapou