PORT-AU-PRINCE.— Le Président du conseil transition, Fritz Alphonse Jean, a enjoint, vendredi, les forces de sécurité à agir dans l’intérêt de population. Lors d’une interview sélective accordée à quelques journalistes de la presse locale, Jean a confirmé une absence de coordination entre la PNH et la Task-force.
De l’argent pour l’achat des équipements
«Nous devons reconnaître qu’il existe un manque de coordination entre la task-force et la PNH dans l’utilisation des drones kamikazes lors des opérations visant à démanteler les réseaux terroristes», a-t-il déclaré, regrettant que cette ataxie porte préjudice à la population qui a grandement contribué à l’achat de tous les matériels aux services des ces groupes en dissidence.
«Les drones kamikazes utilisés lors des dernières opérations ont été achetés avec l’argent du peuple haïtien… ce n’est pas la propriété d’une personne», a-t-il dit, ordonnant au gouvernement de s’en servir dans l’intérêt de la population.
Task-force pour très peu d’efficacité
Dans un contexte marqué par un pic de violence jamais vue, où les forces de l’ordre peinent à reprendre en main la situation, ces engins explosifs pourraient donner une longueur d’avance aux agents sur le terrain. Mais par manque de volonté politique et de coordination, l’usage laisse encore à désirer.
Depuis le début du mois de mars dernier, la période des premiers lancements de drones kamikazes dans les opérations du Task-force, les bandits terroristes ne se manifestent plus de la même manière qu’ils le faisaient avant. Certains se montrent peu ou ne le font plus.
Alors que les derniers drones explosifs largués ont causé des pertes considérables parmi les terroristes, la peur n’à pas vraiment changer de camp; les citoyens restent encore piégés sous l’emprise des criminels.
Jean Mapou