L’Association des Médias Libres d’Haïti (AMELH) se dit préoccupée par les informations circulant dans l’espace public, selon lesquelles l’État haïtien aurait alloué plus de 182 millions de gourdes à des associations de médias pour soutenir une campagne autour de l’avant-projet de Constitution.
L’AMELH précise qu’aucun de ses membres n’est impliqué, de près ou de loin, dans cette initiative, « dont les modalités financières et politiques soulèvent de graves inquiétudes en matière de transparence, d’éthique et de respect de la déontologie journalistique ».
À travers sa devise « Voix libre, presse forte », l’AMELH réaffirme son attachement indéfectible à l’indépendance de la presse et à l’intégrité professionnelle, dénonçant par la même occasion une tentative d’instrumentalisation de l’information. En ce sens, elle s’oppose fermement à l’utilisation de fonds publics à des fins de propagande politique.
Dans une note signée par Marie Swamie Rameau, secrétaire générale ad interim, l’AMELH décline toute implication – personnelle ou collective – dans toute démarche partisane jugée contraire aux principes démocratiques.
C’est pourquoi elle exhorte les autorités à faire preuve de responsabilité et invite la société civile à rester vigilante face aux dérives potentielles qui menacent l’équilibre démocratique et l’avenir de la liberté de la presse en Haïti.