La démarche de la CARICOM de contacter les représentants de plusieurs parties prenantes de l’accord du 03 avril 2024 soulève de vives discussions au sein de la classe politique.. C’est le cas de l’Initiative du 24 avril 2025. Cette structure qui regroupe des organisations politiques et de la société civile, exige plutôt l’ouverture immédiate des consultations à toutes les forces vives et représentatives du pays».
Composé notamment de « Lòd Demokratik », AGIR et RDNP en autres, et de plusieurs autres structures sociopolitiques expriment leur profonde inquiétude face à la manière dont la CARICOM veut reprendre les négociations politiques avec les initiateurs du CPT.
Ll’iniative du 24 Avril qualifie cette démarche de « partisane et aveugle, contraire aux principes d’inclusivité et de souveraineté nationale ».
Dans son communiqué de presse publié ce 17 juin 2025, l’initiative du 24 avril 2025 estime que la CARICOM mène un dialogue fermé et partisan, exclusivement avec les architectes de l’échec national, ces acteurs politiques discrédités, promus artificiellement après l’assassinat du président en 2021, et auteurs de l’accord du 3 avril 2024 ayant donné naissance au Conseil présidentiel de transition (CPT) ».
« Ce choix de la sélectivité des interlocuteurs, combiné à une absence de transparence sur les consultations en cours, fragilise gravement la légitimité de l’action de la CARICOM en Haïti. Il donne le sentiment d’un soutien diplomatique tacite à une minorité rejetée, et risque d’alimenter la méfiance populaire, voire de rompre définitivement le lien de confiance avec l’organisation régionale », a dénoncé l’initiative du 24 avril 2025.
Les dirigeants de cette structure proposent « une alternative démocratique claire, portée sur une gouvernance bicéphale, comprenant un président de la transition issu de la Cour de cassation, dépositaire de la souveraineté nationale et une équipe gouvernementale pour appliquer un Plan de gouvernance citoyenne, élaboré de manière transparente et participative, et validé le 20 mai 2025 par plus d’une centaine d’organisations de tout le pays ».
Elle exige également l’ouverture immédiate des consultations à toutes les forces vives et représentatives, la mise en place d’un cadre consultatif inclusif et transparent et la publication des critères de sélection, des documents échangés et des conclusions du Groupe des Éminentes Personnalités (GPE).
Ce communiqué survient un jour après que le secteur du 21 décembre, représenté au sein du conseil présidentiel de transition, par Louis Louis Gérald Gilles, a exprimé son insatisfaction face au travail du CPT.
Hier lundi, le CP Frinel Joseph, membre observateur au CPT, a appelé ses pairs à se ressaisir et à se souvenir de sa mission principale : rétablir la sécurité publique et l’organisation des élections.
Gédéon Delva