dimanche, juin 22, 2025

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Le changement de la constitution est loin d’être une priorité nationale, selon René Civil

Le secrétaire national du parti Émergence Patriotique assimile comme une manœuvre politicienne les démarches visant à liquider les ressources du pays, la décision de changer la constitution. Lors d’une interview exclusive accordée au journal en ligne Le Relief, René Civil a déclaré que changer la constitution n’est guère une priorité pour la population haïtienne, traversant une crise humanitaire sans pareil.

Lerelief: Vous avez probablement déjà lu le texte de l’avant projet de la nouvelle constitution, qu’est-ce cela vous inspire?

René Civil: Bien sûr, je l’ai lu. Je crois que c’est une démarche qui vise à réduire à néant tout ce sur quoi la nation haïtienne est fondée. Le document essaie de manière subtile à concentrer le pouvoir d’un président infantilisé. Comment pouvons-nous accepter que quelqu’un peut devenir président de la République à 30 ans. Sans expérience de la vie, mais aussi de l’État. Je ne parle même pas des autres failles de cette nouvelle constitution.

Lerelief: Ne croyez-vous pas que ce serait une belle avancée dans la promotion de la jeunesse? La population haïtienne est majoritairement jeune.

René Civil: Ho! Oui, ce serait bon de propulser la jeunesse à la plus haute sphère de l’État avec ses idées novatrices et sa vigueur. Mais sans expérience politique, sans connaissance de la vraie vie… 30 ans, un jeune est à peine sorti de l’université, les tenants du système vont essayer de le manipuler pour obtenir la possibilité de liquider les ressources du pays et permettre aux étrangers de posséder des terres en Haïti.

Lerelief: Pensez-vous que la communauté internationale est cachée derrière ces manœuvres?

René Civil: Je ne pense pas qu’elle soit cachée derrière, elle est à l’origine même de cette volonté de changer la constitution de 1987. Il est clair que c’est en se basant sur la constitution de 1987 que le sénat sous la gouvernance de Laurent Lamothe avait empêché à Clinton d’acheter en son nom propre des terrains à Port-de-Paix, contenant de ressources minières. Cette nouvelle constitution est aussi une vengeance contre le sénat. Lisez bien le texte et vous verrez ce qu’est advenu le sénat.

Lerelief: Nombreux sont ceux qui avancent que la constitution de 87 est une source d’instabilité, y voyez un inconvénient si on y apporte des mises à jour?

René Civil: Des amendements oui… par exemple aux États-Unis on a jamais changé la constitution; on y apporte des amendements pour l’adapter aux nouvelles exigences des temps et des générations. En Haïti toutes les crises sont liées au changement de la constitution, alors que celle qui est en vigueur n’a jamais été utilisée à bon escient. Sinon des dirigeants qui ont interprété voire exploité quelques articles pour leur cause personnelle.

Lerelief: Selon vous, il n’y a pas encore lieu d’aborder ce sujet?

René Civil: Nous sommes en guerre. D’abord une guerre existentielle pour ne pas disparaître comme peuple, car derrière tout cela se cache une volonté d’annexer à Haïti à la République Dominicaine et d’un créer une île Hispaniola blanche. Ça c’est un aspect beaucoup plus profond que nous pourrons aborder plus tard. Nous sommes aussi en guerre contre l’insécurité, la misère, les conditions infrahumaines dans les camps des déplacés internes. La situation est grave, alors changer de constitution est le cadet des soucis d’un peuple qui connaît l’humiliation partout dans le monde.

Lerelief: Alors que faut-il faire?

René Civil: Le pari peut-être gagné, il nous faut seulement une masse critique de gens conscients de sa responsabilité envers les générations futures.

Interview de Jean Mapou

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