PORT-AU-PRINCE.— L’image d’un enseignant giflé à plusieurs reprises est diffusée en boucle sur les réseaux sociaux. L’incident s’est produit lors d’un mouvement revendicatif organisé par des professeurs dans la ville du Cap à l’occasion de la fête du drapeau.
Un agent de l’unité POLITOUR, aidé par d’autres policiers sur place, a violemment agressé le professeur Williamson Saint-Fleur, après lui avoir lancé des injures avilissants par rapport à son métier d’enseignant, selon des témoins.
En ce sens, le Regroupement National des Travailleurs Haïtiens en Éducation (RENTRHED) a publié ce lundi un communiqué pour dénoncer cet acte de «brutalité injustifiable».
Le RENTRHED soutient que l’enseignant a été battu «sauvagement» alors qu’il exerçait ses droits. L’organisation syndicale exige que les policiers impliqués dans cet acte soient rapidement identifiés et sanctionnés, conformément à la loi.
Dans son message, le RENTRHED appelle à la mobilisation des enseignants et de tous les professionnels de l’éducation, affirmant que la brutalité policière ne saurait être tolérée dans une société aspirant à la justice, au respect et à l’État de droit.
«Les enseignants jouent un rôle central dans la construction de la nation et ne doivent en aucun cas être traités comme des ennemis publics», rappelle le syndicat, réaffirmant sa solidarité au professeur Saint-Fleur et son engagement à défendre les droits des éducateurs haïtiens. Et le RENTRHED conclut que s’attaquer à un enseignant, c’est porter atteinte à l’avenir de l’éducation en Haïti.
Jean Mapou