Par Jean Mapou
PORT-AU-PRINCE.__ Le gouvernement haïtien a officiellement désigné sa représentante à la commission mixte franco-haïtienne, créée pour examiner la dette de l’indépendance. La lecture de l’arrêté officiel instaurant le Comité national haïtien de restitution et de réparation, ailleurs, a été faite par Odilien Charles, Secrétaire général du Conseil des ministres.
Ce Comité, côté haïtien, est composé de 21 membres, elle est directement lié au rectorat de l’UEH et au ministère des Affaires étrangères, selon l’arrêté Présidentiel. Mme Gusti-Klara Gaillard est effectivement consacrée co-présidente de la commission mixte franco-haïtien sur la dette.
En acceptant de s’impliquer officiellement dans cette commission, le gouvernement haïtien fait valoir son engagement à agiter la question de la réparation dans un cadre formel et constructif.
L’arrêté précise que la représentante d’Haïti à cette commission mixte aura pour mission de participer activement aux discussions, d’apporter une perspective haïtienne sur l’histoire commune des deux nations, et de permettre une analyse multidimensionnelle des effets néfastes de la dette de l’indépendance sur le pays. Pour le CPT, son rôle sera crucial dans la quête de réparations pour le peuple haïtien, qui a longtemps porté le poids d’une dette considérée comme illégitime.
La commission mixte a été instituée récemment par le président français Emmanuel Macron dans le cadre du bicentenaire de la reconnaissance de l’indépendance d’Haïti. Son objectif est de mener des travaux approfondis sur les conséquences économiques et sociales de cette indemnité, ainsi que de favoriser un dialogue ouvert entre les deux nations.
Cette décision intervient dans le contexte d’une volonté affirmée de réévaluation des relations bilatérales entre Haïti et la France, notamment à la lumière des injustices historiques qui ont façonné le destin de la nation haïtienne.
Par Jean Mapou


