Dans une lettre en date du 8 avril 2025, l’Association des Médias Indépendants d’Haiti (AMIH) a attiré le Conseil national des télécommunications sur la situation dramatique à laquelle sont confrontés de nombreux médias haïtiens durant la période de crise qui secoue le pays.
La dégradation de l’environnement sécuritaire et économique impacte directement sur les entreprises médiatiques. Dans sa lettre adressée au régulateur AMIH en a profité pour relever certaines conséquences directes de l’insécurité sur les médias. Elle évoque les attaques et actes de vandalisme, la baisse des revenus publicitaires et les incertitudes sécuritaires.
En effet des médias sont directement attaqués, pillés et incendiés, rendant leur fonctionnement quotidien impossible et mettant en péril la liberté de la presse. La deuxième cause est celle des revenus publicitaires impliquant la réticence des commanditaires et la fermeture de nombreuses entreprises faisant chuter les revenus essentiels au maintien de nos activités. Et enfin les incertitudes sécuritaire qui se traduit par l’insécurité ambiante, avec des zones entièrement contrôlées par des groupes armés, entrave la stabilité de nos installations et la continuité de nos programmes.
Face à cette situation alarmante, AMIH sollicite de la part du conatel l’établissement d’un plan d’aide spécifique pour les médias en difficulté, afin de leur permettre de pallier à la perte des revenus publicitaires et d’assurer la pérennité de la presse indépendante en Haïti. Elle demande aussi l’exonération temporaire et la réduction des taxes et impositions, en vue d’alléger la pression financière qui pèse sur nos structures. Autres réclamations de l’AMIH la mise en place de mesures de sécurité renforcées, en collaboration avec les autorités compétentes, pour protéger les médias et leurs équipes contre les actes de violence et d’intimidation, entre autres.
Rappellons que plusieurs stations notamment Radio Télé Mega Star, Mélodie FM, et RTVC ont été victimes d’attaques de pillages et d’incendies, tandis que d’autres subissent quotidiennement des menaces visant à paralyser leurs activités. Il ne faut pas oublier qu’actuellement deux journalistes à Mirebalais sont entre les mains de leurs ravisseurs. Ils menacent de les mettre exécuter pendant que SOS journalistes et l’AJH les supplient de les relâcher.