Les marchés financiers ont accusé le coup après l’annonce du président américain Donald Trump d’une nouvelle hausse des droits de douane sur les importations en provenance de la Chine, du Canada et du Mexique. Le décret présidentiel, signé hier, porte les tarifs douaniers sur les produits chinois à 20 %, contre 10 % précédemment. De plus, les marchandises en provenance du Canada et du Mexique seront désormais soumises à une taxe de 25 %.
Sans surprise, les investisseurs ont immédiatement réagi à cette annonce par une vague de ventes massives sur les marchés boursiers. Les principaux indices ont affiché des replis significatifs:
SPDR S&P 500 (SPY): -1,71 %, clôturant à 583,77 USD.
iShares China Large-Cap (FXI) : -1,96 %, tombant à 34,51 USD.
iShares MSCI Canada (EWC): -1,80 %,
clôturant à 40,45 USD.
iShares MSCI Mexico (EWW): -1,29 %, terminant à 49,85 USD.
Ces décisions s’inscrivent dans une stratégie globale visant à combattre le trafic de fentanyl, un opioïde responsable de nombreuses victimes aux États-Unis. La Maison-Blanche justifie ces mesures en accusant la Chine de ne pas faire suffisamment pour stopper le flux de fentanyl à destination des États-Unis, ce qui a conduit à cette augmentation des tarifs douaniers.
Ce climat d’incertitude accentue les craintes d’une guerre commerciale prolongée qui pourrait affecter non seulement les États-Unis, mais aussi l’ensemble du commerce mondial.
Haïti peut-elle tirer profit de cette crise?*
Si Haiti parvient à stabiliser son environnement sécuritaire et à offrir des conditions favorables aux investisseurs, le pays pourrait attirer certaines industries cherchant à diversifier leurs chaînes d’approvisionnement. Le secteur textile et manufacturier, déjà présent via les accords HOPE/HELP avec les États-Unis, pourrait bénéficier d’un regain d’intérêt.
Cependant, pour que Haiti puisse réellement profiter de cette crise, des réformes majeures sont nécessaires : il faut avant tout restaurer la stabilité interne, réformer le système d’infrastructure et réduire l’insécurité. Sans ces bases solides, toute tentative d’attirer des investissements étrangers resterait illusoire. L’avenir du pays dépendra de sa capacité à se positionner dans ce nouvel ordre économique mondial.
Haiti ne peut plus se permettre d’être un simple spectateur de sa propre histoire.