L’administration Trump a décidé de mettre un terme à Power Africa, un programme lancé en 2013 sous la présidence de Barack Obama. Cette initiative visait à accélérer l’accès à l’électricité pour des millions de foyers africains en mobilisant des investissements publics et privés. La suppression de ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large de réduction de l’aide étrangère, dans la lignée de la politique * »America First ».*
L’objectif initial de Power Africa était de fournir une source d’énergie stable et abordable à des dizaines de millions d’Africains, particulièrement dans les zones rurales. Or, avec cette suppression brutale, l’avenir de nombreux projets d’électrification devient incertain.
Power Africa était supervisé par l’USAID, une agence dont le budget de 42,8 milliards de dollars finance près de 42 % de l’aide humanitaire mondiale. Mais avec le gel des financements décrété par Washington, l’agence est désormais en pleine restructuration. Résultat :1 600 employés licenciés aux États-Unis et une grande partie des effectifs mis en congé administratif.
La décision de l’administration Trump repose sur un principe clair : les fonds alloués à l’aide internationale doivent être alignés sur les intérêts américains. En conséquence, les initiatives ne bénéficiant pas directement aux entreprises ou aux politiques des Etats-Unis sont progressivement abandonnées.
Pour l’Afrique, cela signifie un retour à la case départ dans la lutte pour l’électrification de millions de foyers, alors que la demande en énergie ne cesse de croître.