Depuis Vertières, le 18 novembre 1803, notre peuple s’est levé d’une seule voix, d’un seul cœur, d’une seule âme, pour affirmer la dignité de la race noire et la liberté des opprimés. Mais aujourd’hui, alors que nous célébrons cet héritage glorieux, Haïti s’égare à un carrefour dangereux.
Le pays a besoin d’un nouvel élan, de l’unité de 1803.
Le pays a besoin de la réincarnation du grand Capois-La-Mort.
Le pays a besoin d’un complot positif, sans faux-semblants, sans « bouch patnè, kè advèsè », pour un véritable dialogue national autour de la paix, de la sécurité et du développement.
Ce dont nous n’avons plus besoin, ce sont de traités déguisés, financés par des puissances qui nourrissent l’instabilité pour mieux dominer. Haïti ne peut plus être le terrain de jeu de forces qui s’enrichissent sur ses plaies ouvertes.
L’heure n’est pas au jugement, mais à la lucidité.
Ce message est un cri de conscience, un appel au ressaisissement collectif. Que cesse le sang de nos frères et sœurs, que renaissent la dignité, l’ordre et l’espérance.
Aux fils et filles authentiques de ce pays, d’ici ou d’ailleurs :
Rassemblons-nous, dans la vérité, la responsabilité et l’amour du bien commun.
Pour qu’Haïti vive. Pour que Vertières ne soit pas qu’un souvenir, mais un chemin.
Jean Rodlet Jean Baptiste, leader engagé.


