dimanche, juin 8, 2025

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100 000 gourdes par personne, le gouvernement haïtien veut relocaliser les déplacés

Incapable de garantir encore le retour des déplacés dans leurs quartiers gangrenés par la violence, le gouvernement haïtien mise sur une allocation de 100 000 gourdes pour leur permettre de se reloger. Une aide dérisoire face à l’explosion du coût du logement et à la gravité de la crise humanitaire.

Le retour des déplacés dans leurs zones respectives semble encore bien lointain. Les balles continuent de dicter leur loi dans plusieurs quartiers de la capitale. Faute de solution sécuritaire, les autorités haïtiennes optent pour une réponse humanitaire limitée : une enveloppe de 100 000 gourdes remise à des familles déplacées, censée couvrir leur relocalisation.

Dans une cérémonie tenue le 15 mai 2025 dans les locaux du Bureau à l’intégration des personnes handicapées, à Delmas 60, une première phase de remise a été effectuée : 3 400 familles vivant dans des camps d’hébergement ont reçu un chèque destiné au relogement.

Chaque bénéficiaire a reçu un chèque de 99 000 gourdes, accompagné d’une allocation de 1 000 gourdes destinée à l’obtention d’un numéro d’identification fiscale auprès de la Direction générale des impôts (DGI), selon les explications du ministre Georges Wilbert Franck.

Quant au secrétaire d’État à l’Intégration des personnes handicapées, Génard Joseph, il a salué l’initiative tout en dénonçant les conditions inhumaines dans lesquelles vivent encore des milliers de déplacés internes à Port-au-Prince et dans ses environs.

Mais sur le terrain, cette aide soulève de nombreuses interrogations. Dans des zones comme Haut Delmas, une simple chambre peut se louer à 1 000 dollars américains, soit plus de 130 000 gourdes. Que pourront faire ces familles avec 100 000 gourdes dans un marché locatif aussi exorbitant ? Et que mettront-elles dans ces maisons, si elles en trouvent une ? Autant de questions qui persistent.

L’État central, de son côté, au lieu de prendre des mesures drastiques contre l’insécurité, relocalise discrètement plusieurs de ses bureaux, fuyant les zones rouges du centre-ville de Port-au-Prince, aujourd’hui dominées par les gangs. Une situation qui laisse craindre un abandon progressif du territoire aux mains de groupes armés, tandis que les déplacés continuent de s’entasser dans les camps ou chez des proches.

Sans une stratégie claire pour restaurer la sécurité, cette aide risque de n’être qu’un pansement sur une plaie béante. Pire, elle pourrait aggraver la surpopulation dans certains quartiers encore sûrs, déjà sous pression.

Car au fond, derrière ce geste d’assistance, se cache une autre réalité : le calvaire des déplacés n’est pas prêt de s’arrêter. Avec plus d’un million de personnes contraintes de fuir leur domicile à cause de la violence armée, le défi est colossal.

Les autorités seront-elles capables de relocaliser toutes les victimes ? Ou faudra-t-il encore longtemps avant que la sécurité soit rétablie, permettant enfin un retour digne et durable chez soi ? En attendant, l’incertitude persiste, et le calvaire des gens continue.

Wideberlin Senexant

100 000 gourdes par personne, le gouvernement haïtien veut relocaliser les déplacés

Incapable de garantir encore le retour des déplacés dans leurs quartiers gangrenés par la violence, le gouvernement haïtien mise sur une allocation de 100 000 gourdes pour leur permettre de se reloger. Une aide dérisoire face à l’explosion du coût du logement et à la gravité de la crise humanitaire.

Le retour des déplacés dans leurs zones respectives semble encore bien lointain. Les balles continuent de dicter leur loi dans plusieurs quartiers de la capitale. Faute de solution sécuritaire, les autorités haïtiennes optent pour une réponse humanitaire limitée : une enveloppe de 100 000 gourdes remise à des familles déplacées, censée couvrir leur relocalisation.

Dans une cérémonie tenue le 15 mai 2025 dans les locaux du Bureau à l’intégration des personnes handicapées, à Delmas 60, une première phase de remise a été effectuée : 3 400 familles vivant dans des camps d’hébergement ont reçu un chèque destiné au relogement.

Chaque bénéficiaire a reçu un chèque de 99 000 gourdes, accompagné d’une allocation de 1 000 gourdes destinée à l’obtention d’un numéro d’identification fiscale auprès de la Direction générale des impôts (DGI), selon les explications du ministre Georges Wilbert Franck.

Quant au secrétaire d’État à l’Intégration des personnes handicapées, Génard Joseph, il a salué l’initiative tout en dénonçant les conditions inhumaines dans lesquelles vivent encore des milliers de déplacés internes à Port-au-Prince et dans ses environs.

Mais sur le terrain, cette aide soulève de nombreuses interrogations. Dans des zones comme Haut Delmas, une simple chambre peut se louer à 1 000 dollars américains, soit plus de 130 000 gourdes. Que pourront faire ces familles avec 100 000 gourdes dans un marché locatif aussi exorbitant ? Et que mettront-elles dans ces maisons, si elles en trouvent une ? Autant de questions qui persistent.

L’État central, de son côté, au lieu de prendre des mesures drastiques contre l’insécurité, relocalise discrètement plusieurs de ses bureaux, fuyant les zones rouges du centre-ville de Port-au-Prince, aujourd’hui dominées par les gangs. Une situation qui laisse craindre un abandon progressif du territoire aux mains de groupes armés, tandis que les déplacés continuent de s’entasser dans les camps ou chez des proches.

Sans une stratégie claire pour restaurer la sécurité, cette aide risque de n’être qu’un pansement sur une plaie béante. Pire, elle pourrait aggraver la surpopulation dans certains quartiers encore sûrs, déjà sous pression.

Car au fond, derrière ce geste d’assistance, se cache une autre réalité : le calvaire des déplacés n’est pas prêt de s’arrêter. Avec plus d’un million de personnes contraintes de fuir leur domicile à cause de la violence armée, le défi est colossal.

Les autorités seront-elles capables de relocaliser toutes les victimes ? Ou faudra-t-il encore longtemps avant que la sécurité soit rétablie, permettant enfin un retour digne et durable chez soi ? En attendant, l’incertitude persiste, et le calvaire des gens continue.

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