๐๐๐ฬ๐๐ ๐๐ ๐ฝ๐๐๐ ๐๐๐๐๐ ๐ถ๐๐ ๐ ๐ฬ๐ข๐
Elle, c’est mon pays qui se redresse
pleine de soleil, de cocotier et de rivage,
avec des rires qui font la ronde,
avec ses courbes qui me sourient.
Je dis : ses hanches sont collines.
Je dis : ses collines sont riviรจres.
Je dis : ses riviรจres sont promesses.
Et les promesses battent dans ma gorge.
Mon paysage prรฉfรฉrรฉ, ses yeux :
marge ouverte sur mes horizons,
piment brรปlant mon feu d’amour
sucre de canne dansant dans lโaube.
Quand elle marche, les saisons marchent.
Quand elle respire, les arbres soupirent.
Quand elle rit, les dieux se penchent.
Elle est marchรฉ tous mes matins,
un cri dโoiseaux rรฉveillant Dieu.
Quand lโhomme en moi titube un peu,
elle est parfum de drap mouillรฉ :
de sueurs, de chants et de mes rรชves
Comme mon pays, elle a son ciel.
Comme mon pays, elle a ses sources.
Elle est mon hymne, comme mon pays.
Ma chanson prรฉfรฉrรฉe est sa voix :
baguette qui guette
tambour de foudre,
souffle qui brise, souffle qui relรจve.
Mon pays prรฉfรฉrรฉ est ma femme.
Pas besoin de drapeau,
pas besoin de frontiรจre.
Je suis un sรฉdentaire !
Chicago, 10 septembre 2025


